Dans cet épisode, nous accueillons le Dr. Faict, chirurgien du pied et de la cheville à l’hôpital OLV d’Alost, Asse et Ninove, et le Dr. Tom Lootens, chirurgien du pied et de la cheville à l’AZ Maria Middelares de Gand. Au fil des ans, ces deux chirurgiens ont vu évoluer énormément le secteur de l’orthopédie. « L’une des évolutions observées est l’essor de la biomécanique. Grâce à de nombreuses formations, elle fait désormais l’objet d’une attention particulière – au même titre que d’autres articulations – dans le cadre de la chirurgie du pied et de la cheville », précise le Dr. Lootens.
Invités : Dr. Sebastian Faict et Dr. Tom Lootens
Interviewer : Carolien Cools
Un équilibre parfait entre chirurgiens jeunes et chevronnés.
Pour un hôpital, la combinaison de chirurgiens expérimentés et de chirurgiens débutants présente de nombreux avantages. « L’ostéotomie et les énormes sous-corrections et sur-corrections sont des procédures particulièrement complexes. Cela requiert une vaste expérience et il faut qu’on se soutienne mutuellement », affirme le Dr. Faict.
D’autre part, les jeunes chirurgiens sont initiés à un grand nombre de nouvelles techniques au cours de leur formation. Celles-ci offrent à leur tour des avantages pour mieux aider les patients. La combinaison jeune-expérimenté vaut vraiment de l’or
Dr. Lootens
Nouveaux développements dans la chirurgie du pied : la chirurgie mini-invasive du pied.
« À l’heure actuelle, la chirurgie mini-invasive est un sujet d’actualité dans le domaine de la chirurgie de l’avant-pied. Nous constatons également que les méthodes de fixation (vis et autres) se sont améliorées. Cela a eu un impact considérable sur nos interventions », explique le Dr. Lootens. L’idée de la chirurgie mini-invasive est de réaliser une fixation aussi solide mais la moins invasive possible pour effectuer les corrections les plus importantes. « La fixation des articulations de la cheville, des articulations subtalaires et même des triples arthrodèses se fait désormais fréquemment par arthroscopie. Ces techniques s’imposent de plus en plus, y compris chez les médecins récemment diplômés. En plus de favoriser la rééducation, elles réduisent les lésions cutanées et l’impact de l’intervention, ce qui accélère la guérison », conclut le Dr. Lootens.
Grâce aux dispositifs que nous avons à notre disposition, il est désormais possible de faire énormément de choses à travers de petits trous. Alors qu’à l’époque, il fallait déformer soi-même des pièces fabriquées pour obtenir un angle, par exemple, les possibilités se sont multipliées ces dernières années.
Dr. Faict
Intelligence artificielle et réalité virtuelle.
Dans l’intervalle, l’IA et la réalité virtuelle ont fait leur entrée dans la chirurgie du pied et de la cheville également. « Je pense que ces technologies pourraient conduire à terme à un outil capable d’indiquer aux jeunes collègues s’ils ont suffisamment corrigé l’hallux valgus ou non. Le futur potentiel de ce genre d’outils est énorme », souligne le Dr. Lootens. « Il nous appartient d’embrasser cette évolution et d’en tirer parti pour encore mieux aider nos patients. »
« Les robots sont presque devenus incontournables dans la chirurgie du genou. Il n’y a aucune raison de ne pas explorer les nouvelles technologies et c’est certainement un avantage. Qu’il s’agisse de l’impression 3D ou de programmes qui réfléchissent avec nous aux étapes suivantes, ces techniques n’ont que des avantages, à moins de les utiliser correctement », confirme le Dr. Faict.
Vous voulez en savoir plus sur les tendances et les erreurs en matière de chirurgie du pied et de la cheville, sur l’évolution de la communication avec le patient et sur les personnes qui se cachent derrière ces deux médecins ?
Écoutez et regardez l’interview intégrale dans notre podcast BeMedico.