Dans cet épisode, nous donnons la parole à deux assistants en urologie : Dr. Noémie Luyts et Dr. Loïc Baekelandt. L’occasion d’évoquer avec eux leurs études, l’équilibre entre formation et expérience pratique, l’importance des sous-spécialisations, la difficulté de décrocher un poste fixe, mais aussi les innovations en (endo-)urologie. Dr. Loïc Baekelandt revient également sur son doctorat, tandis que Dr. Noémie Luyts nous retrace son expérience aux Pays-Bas. Ils nous présentent en outre l’importance de l’ESRU, une organisation au sein de laquelle ils sont tous deux actifs. Enfin, nous apprendrons à mieux connaître ces deux médecins, qui partagent une passion pour la musique.
Invités : Dr. Noémie Luyts et Dr. Loïc Baekelandt
Interviewer : Carolien Cools
L'ESRU
La European Society of Residents in Urology (ESRU) a pour mission de réunir et de soutenir les assistants de Flandre et de Wallonie, de leur communiquer les informations importantes de leur domaine, mais aussi de leur proposer des formations et des congrès. Nos deux médecins sont actifs au sein de l’ESRU Belgium, Dr. Loïc Baekelandt en tant que président, un rôle que Dr. Noémi Luytse a occupé il y a deux ans.
Pour en savoir plus sur l’ESRU et sponsoriser ses activités : www.esru.be
Modifications de la formation
Selon les médecins, le domaine de l’urologie présente de très nombreuses facettes et il est courant que le parcours universitaire de six ans (auparavant sept ans) soit suivi d’un fellowship permettant de se spécialiser. Entre-temps, les innovations telles que la chirurgie robot-assistée sont devenues partie intégrante de la formation, changement qu’ils évoquent longuement dans le podcast.
Ils présentent également les avantages et les inconvénients du renforcement des réglementations contractuelles. Suite à une expérience chez nos voisins néerlandais, Dr. Noémie Luyts analyse les différences entre les études en Belgique et aux Pays-Bas.
Lors de ma formation aux Pays-Bas, chaque matinée au bloc opératoire commençait par la présentation des objectifs d’apprentissage de la journée. Les assistants entament la procédure et poursuivent tant qu’ils se sentent à l’aise. Le superviseur reprend ensuite les rênes. Cela signifie qu’ils peuvent manipuler le système de chirurgie robot-assistée dès le premier jour, ce qui coule moins de source en Belgique. Mais notre pays a d’autres avantages.
Dr. Luyts
Trouver un poste fixe
Actuellement, trouver un poste fixe en tant qu’urologue dans un hôpital relève du défi.
La concurrence est féroce : il y a parfois 15 candidats pour une offre d’emploi. Il est donc de plus en plus important de choisir une sous-spécialisation correspondant aux centres d’intérêt personnels et à la demande du marché régional. Un fellowship est également une bonne décision.
Les médecins voient les choses évoluer positivement : le marché du travail change, car les urologues plus jeunes souhaitent travailler moins d’heures que l’ancienne génération, ce qui peut donner une chance à de nouveaux spécialistes. Il arrive aussi que les cabinets recrutent des urologues supplémentaires pour réduire la charge de travail.
La concurrence est féroce : il y a parfois 15 candidats pour une offre d’emploi. Il est donc de plus en plus important de choisir une sous-spécialisation correspondant aux centres d’intérêt personnels et à la demande du marché régional.
Dr. Luyts
Chirurgie robot-assistée
La chirurgie robot-assistée est bel et bien ancrée dans le domaine de l’urologie. Dans le podcast, les médecins reviennent sur cette évolution et leur expérience en la matière.
La technique de l’incision unique est une grande tendance de la chirurgie robot-assistée. On cherche actuellement les indications pour lesquelles cette technique est la plus adaptée. Comme le matériel coûte plus cher, nous devons veiller à déterminer s’il vaut la peine d’utiliser cette technique.
Dr. Baekelandt
Gaines d'accès urétéral
Lasers
Différents lasers pour les procédures urologiques sont également présentés dans le podcast. Les médecins soulignent que le choix du laser dépend du budget du centre et des besoins spécifiques des procédures. Dr. Noémie Luyts partage son expérience aux Pays-Bas, où elle a appris l’importance de bien connaître les réglages des lasers et comment ceux-ci peuvent varier d’un laser à l’autre.
Il y a presque trop de lasers sur le marché. La plupart des centres choisissent un laser polyvalent, qui peut servir autant pour les interventions HoLEP que pour le retrait ou la pulvérisation des calculs rénaux. D’autres centres disposent de plusieurs lasers pour réaliser différents types de procédures.
Dr. Baekelandt
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